La perte de l’odorat est fréquente chez le sujet âgé. Elle s’observe aussi souvent dans les atteintes neurodégénératives (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson), souvent à un stade précoce, parfois avant même les premiers troubles cognitifs et mnésiques. Dans ces pathologies, une perte progressive de l’autonomie pour la réalisation des activités simple de la vie quotidienne, est également habituelle et fragilise le maintien prolongé à domicile.

Le dépistage précoce des situations à risque pour le maintien à domicile est un enjeu médical important. Un déficit olfactif peut ainsi, chez la personne âgée, altérer l’habileté à identifier l’odeur d’une fuite de gaz, l’odeur d’aliments en putréfaction dans la cuisine, l’odeur associée à une hygiène corporelle insuffisante.

Identifier une éventuelle relation entre perte d’autonomie et baisse des performances dans l’identification olfactive chez le sujet âgé paraît pertinente.

Développement d’un test olfactif d’identification des odorants « écologiques » chez le sujet âgé présentant un trouble neurocognitif.

(1) Mise au point d’un test olfactif : identification et création d’odorants écologiques (odeur du gaz, odeur du brûlé, odeur du « propre », odeur du « pourri ») et d’odorants classiques (Technicoflor et Payan Bertrand). Chaque odorant est synthétisé à quatre intensités (1 %, 10 %, 20 %, 40 %). Le test est proposé sur tablette tactile.

(2) Évaluation de l’autonomie pour les activités simples du quotidien (protocole d’analyse vidéo automatisée Dem@care, INRIA). Les participants doivent réaliser des activités simples dans une pièce d’évaluation écologique.

(3) Population : 3 groupes (témoins, sujets avec trouble neurocognitif mineur, sujets avec trouble neurocognitif majeur).

Les expérimentations sont en cours de réalisation et les résultats intermédiaires seront présentés lors du congrès.